Triturées en tous sens, les lignes font passer le long capot de l'avant à l'arrière, et pour cause, avec des proportions bouleversées. Cela pourrait passer si le résultat était convaincant, mais le côté extraverti un peu racoleur qui allait si bien à la C7 passe plus mal sur ce que l'on appellera la C8. Les effets sont appuyés, voire assez grossiers, et la transposition de la poupe si caractéristique de la Corvette sur ce nouveau modèle laisse perplexe.
Elle perd notamment ses quatre tuyères d'échappement centrales si menaçantes. Au moins, les roues motrices sont toujours postérieures et le V8 small block (de 6,2 l tout de même), notablement moins cher que ses homologues européens, pourra freiner la dérive des prix. Ce sera sans doute sa façon de se faire pardonner à cette Corvette : avancer un tarif que l'on espère encore très compétitif lorsqu'elle sera commercialisée en 2020. Cela semble prometteur avec un prix avancé de 60 000 dollars en entrée de gamme, aux États-Unis bien sûr.
Une bonne raison à cela, il ne titre « que » 495 chevaux et 637 Nm de couple lorsqu'il est équipé de l'échappement performance, avec sorties de chaque côté donc. Un grand classique du V8, évolution du précédent pour prendre le nom de LT2 et présenté sous vitrine, façon supercar. Avec le kit « Z51 Performance », elle excellera au démarrage au feu vert, exercice favori des Américains, pour atteindre 100 km/h en moins de 3 secondes. Ce kit consiste en un rapport de pont court, un échappement libéré, des freins plus performants et des ressorts de suspension à butée réglable manuellement.
Désactivation de cylindres
Sans cela, ce big block dispose déjà de l'injection directe d'essence, de la levée variable des soupapes et de la désactivation des cylindres sous faible accélération. Dans ce cas, quatre au lieu de huit devraient suffire. Un système de lubrification par carter sec lui permet d'affronter les circuits sans déjauger dans les grandes courbes. Nul doute que ce bloc n'en est qu'à ses débuts et que l'on verra beaucoup plus puissant ensuite. En revanche, pas d'informations sur un éventuel hybride dont les États-Unis se contrefichent joyeusement.
La C8 adopte pour la première fois une boîte à double embrayage et 8 rapports conçue par Tremec. Six modes de conduite sont proposés au conducteur, dont un personnalisable, un pour la pluie, un autre pour le circuit. De quoi épater la galerie car, fidèle à son concept, le toit est amovible et peut se ranger dans l'un des deux coffres, celui situé à l'arrière, au-dessus de la boîte. Ou, si l'on préfère, on y logera deux sacs de golf.
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